(ou les tribulations d'un pauvre mec qui gamberge)
Voilà, c'est fait. Autant dire que, quand ça arrive, la
sensation est forte, et, sans une bonne préparation
psychologique,
j'aurais probablement accusé le coup.
C'est une sensation un peu comparable aux premiers
"cui-cui " des oiseaux annonçant le printemps, mieux
que les cadeaux
du Père Noel (là, j'exagère un peu), plus parfumé qu'une
rose.....des années que j'attendais cela...et enfin, ce fût le
grand jour.
Mon patron m'a a-u-g-m-e-n-t-é !
Oui, il a eût le courage, après tant d'années passées,
tant de bénéfices copieusement engrangés, de faire un peu de
social
en revoyant à la hausse ma rémunération.
Ainsi, fini le "non aux augmentations" devenu presque
une habitude, dorénavant je ne pourrai plus dire que cela fait
des années
que je n'ai pas été augmenté.
Je suis content, mon patron aussi, la morale est sauve...
Alors je le dit ouvertement, "Merci patron pour les 2%
d'augmentation que vous avez eu l'extrême obligeance de
m'accorder".
Quand je pense aux pauvres fonctionnaires qui, déjà contraints
de faire 35 heures, mettront une année de plus à obtenir
le même pourçentage, alors que moi, j'ai tout cela d'un seul
coup, en "deux temps - trois mouvements" et plus de
quatre ans d'attente préalable.
Et oui, travailler dans le privé n'a pas que des
désavantages.
Nous aussi, on a le droit de protester, de râler, voir même de
réclamer les 35 heures,
et il est tout à fait normal que dans pareil cas, un
licenciement sous 24 heures s'impose.
Mon patron a bien raison, il ne faut pas se laisser faire, de toute façon ils ne sont jamais contents alors....
L'autre jour, notre cher patron nous a même expliqué
pourquoi, la mort dans l'âme, il allait virer une cinquantaine
de personnes, d'ici à 3 mois.
Mais bon, mettez-vous à sa place, la boîte gagne un maximum de
pognon et s'il on veut que ça continue et ben il faut
"dégraisser", économiser les coûts de
fonctionnement, faire le même boulot qu'avant....... à deux
fois moins.
C'est vrai que parfois, on a cru avoir la sensation de se faire enfiler, mais notre patron nous a vite fait comprendre que l'on se plantait carrément (c'est qu'il est rudement intelligent, le bougre), que s'était le contre-coup de la mondialisation et qu'il fallait s'adapter rapidement pour survivre.
Moralité, il faut se serrer la ceinture quand la conjoncture
est bonne, pour quand ça ira plus mal,
et quand la conjoncture devient mauvaise, il faut aussi se serrer
la ceinture pour tenir le coup.
Ce serait pas toujours les mêmes qui trinqueraient par hasard ?